Mais d'abord, pourquoi planquer un roman? Pourquoi à la vue de tout le monde?
En fait, il s'agit plutôt d'un petit exercice de pensée pour tester la résistance d'un tel procédé (et je compte sur vous pour des retours 😉) .
L'idée repose sur 3 fonctionnalités présentes chez Amazon (mais aussi ailleurs très probablement) :
- le système de liste personnelle (publique dans mon cas) et des commentaires associés
- le système de notation des clients qui, raisonnablement, s'établit entre 1,00⭐️ et 4,99⭐️
Pour ce deuxième point, il est à ma connaissance impossible que la note d'un produit soit inférieure à 1⭐️ et extrêmement improbable qu'une note de 5⭐️ persiste au-delà d'un nombre "raisonnable" d'évaluations.
Pour le premier point, la capacité d'ajouter une note personnelle à un article dans une liste n'est pas présente à la FNAC. Sur Amazon, on dispose de 250 caractères.
L'expérience de pensée débute maintenant.
Supposons que j'arrive à mettre dans ma liste des articles ayant tous une note différente (en utilisant donc toutes les notes possibles entre 1,00 et 4,99). Combien d'articles aurais-je dans ma liste? Exactement 400.
Pour chacun, j'utilise les 250 caractères offerts (Amazon a de la place sur ses serveurs - peut-être pour être à "l'écoute" de ses clients 🤭). Cela m'offre donc 100Ko de stockage (par liste). Et 100.000 signes, c'est la taille d'un premier roman (je ne m'appelle pas Pierre Lemaître, donc le premier roman ne fera pas 600 pages).
Parfait, j'ai donc trouvé de quoi stocker mon roman chez Amazon.
Et si on le planquait?
A ce stade, le roman-liste est en clair (dans les commentaires de ma liste de 400 articles). Pour le cacher un peu, il faudrait le chiffrer. On va s'apercevoir que grosso modo, le chiffrage ne va pas changer la taille initiale.
Toujours en expérience de pensée (je n'ai donc pas vraiment mené les étapes suivantes pour cet exercice précis), voici les étapes que l'on pourrait suivre pour le chiffrer :
- on part d'un texte brut (donc un fichier .txt, pas un word - mais pour un roman, c'est exactement ce que l'on fait). Appelons T sa taille en octets.
- on le compresse (le texte se compresse très très bien). On obtient une nouvelle taille de T x 0,7 (compression de 70% en moyenne). On obtient du binaire.
- on le chiffre (avec l'algo que vous voulez, par exemple AES ou mieux) : cela ne change rien aux caractéristiques précédentes : la taille reste peu ou prou la même (à quelques octets de padding près) et c'est toujours du binaire. On a donc toujours une taille de T x 0,7
- on translate le binaire en texte (les champs commentaires d'Amazon n'accepteront pas du binaire). En moyenne, cette opération augmente la taille (la ratio binaire/texte est en moyenne de 70%). On obtient donc un bloc de texte de taille (T x 0,7) / 0,7.
Le temps comme dernier ingrédient
Photo de Hannes Wolf sur Unsplash
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